Les étudier

  • Une des nombreuses colonies de chauves-souris suivies, ici une grotte perchée dans la Lonca

    Une des nombreuses colonies de chauves-souris suivies, ici une grotte perchée dans la Lonca

  • Points d'écoute ou transects, la détection acoustique permet des inventaires de plus en plus complets, T. Stoecklé

    Points d'écoute ou transects, la détection acoustique permet des inventaires de plus en plus complets, T. Stoecklé

  • Le suivi télémétrique apporte des informations sur l'écologie des espèces, comme la recherche des gîtes arboricoles

    Le suivi télémétrique apporte des informations sur l'écologie des espèces, comme la recherche des gîtes arboricoles

Après plus de 30 ans de prospections intensives, la répartition des 22 espèces de chauves-souris en Corse est désormais relativement bien connue même s’il reste de nombreuses lacunes sur les gîtes qu’elles occupent, notamment durant l’hibernation. Par ailleurs, la quantification des effectifs globaux reste très difficile, et plus encore l’estimation des tendances, à savoir si les populations se maintiennent, augmentent ou diminuent de façon alarmante.

L’augmentation de ce nombre d’espèces ne pourra probablement se faire qu’avec la présence ponctuelle de certaines chauves-souris capables de migrer (Pipistrelle de Nathusius par exemple) ou par l’extension de l’aire de répartition d’espèces cryptiques et encore peu étudiées (Murin de Brandt). Une autre opportunité réside dans la génétique qui en viendra peut-être à différencier des chauves-souris pour l’instant regroupées sous le même nom : à quand une espèce endémique à la Corse? (Le Murin de Natterer se présente d’ores et déjà comme un bon candidat, ce sont les analyses génétiques qui le porteront ou non sur le podium).

Les inventaires au filet ou au détecteur à ultrasons, ainsi que les prospections diurnes sont donc toujours d’actualité!

Il reste toutefois à mieux connaître l’écologie des différentes espèces afin de les protéger efficacement. Et les problématiques sont très différentes selon que l’on étudie une chauve-souris cavernicole, une espèce forestière ou encore l’une de celles qui s’installent volontiers dans les constructions humaines. Les différentes structures qui s’occupent des chiroptères au niveau national ou International ont généralement chacune leur spécialité et dans le cas du GCC, c’est la télémétrie qui l’emporte.

Cette technique consiste à suivre les déplacements d’un individu en lui plaçant un émetteur sur le dos, dont le signal sera repéré à l’aide d’un récepteur muni d’une antenne. Sans s’en rendre compte, les chauves-souris dévoilent ainsi un grand pan de leur intimité : territoires de chasse, rythmes d’activité, gîtes diurnes, reposoirs nocturnes…